Les États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) ont été formels. Tous les acteurs qui ont participé à ces assises nationales ont convenu, sans objection aucune, d’acter une fois pour toute, la préservation de l’école des influences politiques.
Cela est mis en évidence à travers le 41è levier transformateur des recommandations des EGENA, arrimé à l’axe 6 desdites recommandations, portant sur l’école apaisée, apolitique, et incarnant les ambitions de développement de la Nation.
Le constat qui a été fait lors des assises des EGENA est le suivant: "Au regard des événements sociopolitiques de ces dernières années qui ont entraîné le système éducatif sur des chemins d'incertitudes et d’instabilité, des dispositions doivent être prises pour faire de l’école un espace neutre, à distance égale des différentes entités politiques dans les combats pour la conquête ou la conservation du pouvoir".
Naturellement, cette disposition ne dispense pas les acteurs du système éducatif de l’exercice de leur droit citoyen et la possibilité de défendre ou promouvoir des convictions, sauf que l’institution scolaire ne doit pas subir ou être le théâtre de cet engagement politique. La Ministre ne manque d’ailleurs pas de leur rappeler ses responsabilités politiques, sans que cela ne lui donne l’occasion de transformer l’environnement scolaire en un champ de récupération politique.
La Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné ne cesse de rappeler aux syndicats qu'ils sont libres de militer dans les partis politiques de leur choix, mais qu’ils sont tenus de faire en sorte que cela ne porte atteinte à leur responsabilité professionnelle en tant que citoyen.
C'est dans ce sens qu'elle leur lançait le mercredi 15 janvier 2025 au Lycée Sainte Marie ce message : "Je vous exhorte à pratiquer un syndicalisme responsable. Ce syndicalisme ne nie pas le droit à la revendication, ni à la défense des intérêts de ses membres. Mais il doit, dans le cadre de l’école, respecter le droit à l’éducation de nos enfants".
Voici qui est clair. Jamais, les élèves ne doivent subir les convictions et les passions des acteurs de la chaîne éducative. Ils sont libres de leur choix, mais condamnables s'ils décident de mêler l’institution scolaire à leur militantisme.
Pour cela, il est inacceptable que des individus tentent à la faveur de ces échéances électorales, de déloger les élèves, pour les utiliser comme des objets qui justifient la fin. L’avenir de nos enfants est extrêmement important pour être hypothéqué par nos appétits incontrôlables. Nos enfants ont exagérément subi les effets pernicieux des différentes crises que la Côte d’Ivoire a connues et cela s'est ressenti sur les performances scolaires.
Il n’est plus tolérable que nous replongions dans les mêmes travers.
Nous devons nous mobiliser pour faire barrage à l’instrumentalisation de l’institution scolaire, car il y va de l'avenir du pays.
Œuvrons ensemble pour l’éducation de qualité, levier de développement durable de la Côte d’Ivoire.
Vive l’Éducation.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.